Sory Sanlé




expositions



THE ART INSTITUT OF CHICAGO

April 27 - August 19, 2018













YOSSI MILO GALLERY, NEW-YORK

April 26 - June 23, 2018



Opening Reception and Book Signing: Saturday, April 28, 5:00 - 7:30pm

Yossi Milo Gallery is pleased to announce Volta Photo, the first United States gallery exhibition of West African photographer Sanlé Sory (Burkinabe, b. 1943). Coinciding with a major solo exhibition at The Art Institute of Chicago, the show features over 90 photographs taken between the 1960-1980s in the artist's Bobo-Dioulasso studio. Volta Photo will open on Thursday, April 26 and close on Saturday, June 23. The artist will be present for a special reception and book signing at the gallery on Saturday, April 28 from 5:00 - 7:30pm.

yossimilo.com







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STUDIO VOLTA PHOTO

2018

















press


JEUNE AFRIQUE novembre 2015

Sory Sanlé, années yéyé à Bobo



Florent Mazzoleni se souviendra longtemps de sa rencontre avec Ibrahima Sory Sanlé. En 2011, alors qu'il préparait son livre Burkina Faso,musiques modernes voltaïques, il souhaitait faire la connaissance de l'auteur de pochettes de vinyles qu'il voulait reproduire. Il se rend à son studio à Bobo-Dioulasso et découvre, stupéfait, le photographe en train de brûler des négatifs, des « vieilleries » que celui qui immortalisa les nuits yéyé de Bobo pensait n'intéresser personne. Au milieu de la poussière, dans des malles, sont entassés quelque 300000 négatifs relativement bien conservés. Un trésor qui révèle un travail de qualité. L'homme au Rolleiflex né en 1943 a commencé en photographiant des accidents de la route pour la police. Puis, avec l'aide d'un entrepreneur local, il ouvre son studio Volta Photo en 1960. Il fait peindre des décors en Côte d'Ivoire, achète quelques accessoires que l'on retrouve régulièrement sur ses clichés (guitare, transistor, téléphone, pistolet…). On se bouscule pour s'y faire tirer le portrait. Cent francs CFA la vue.


Sory Sanlé pratique une photographie accessible, artistique et documentaire à la fois. « Il montre une jeunesse qui a soif de cinéma, écoute du funk, danse le twist », explique Florent Mazzoleni, qui le représente désormais. Chevauchant sa mobylette, Sory Sanlé parcourt Bobo et les villages avoisinants. Il transporte son studio, se rend dans les dancings et traduit les aspirations d'une société enfin libérée du joug colonial.


Sory Sanlé ne se prend pas au sérieux. Il se met lui-même en scène avec beaucoup d'humour. « Il prend la liberté de faire des images loufoques dès la fin des années 1960. Il ose aussi des photos de baisers, des portraits de femmes aux seins nus. Il a un rapport au corps désinhibé. » Une oeuvre que l'on peut découvrir en partie à Bordeaux et qui fera l'objet d'une publication de Florent Mazzoleni, Boboyéyé!,à paraître en 2016 aux États-Unis.


Séverine Kodjo-Grandvaux.











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